Boulevard: 2012

dimanche 24 juin 2012

Faces behind the 99%

Projet photo noté, dans l'exposition de fin d'année du full-time teaching program d'ICP : "Faces Behind the 99%". Quatre images, frontales, portraits en buste, chacun avec une ligne coupée juste sur un sign ou document qui dit assez qu'il y a revendication, 99%-ing. Et les visages. Les regards droits ; les visages esquissés - des visages tout suspendus, perplexes, expectant, ils sont une question et font de la photo l'espace tranquille, tenu, de cette question.
That was new. Lent, contre les précipitations du style photographique le plus courant dans ce qui est déjà un corpus.

Wooing-Jae Shin, photojournalist.

samedi 26 mai 2012

OWS ici

Toujours ce front d'obtus, n'y comprendre rien, et vouloir, pousser, insister, aveuglément, et avec beaucoup d'ignorance. Never mind that, swallow that.

Expérience OWS aujourd'hui : OWS ici, comme ça. Ce que c'est que : "les étudiants" (et leur histoire persistante dans mouvement social après mouvement social des sixties à Montréal etc.), la "solidarité" (de Occupy avec le "printemps érable"), les "working groups" - tout ce qui y passe des corps dans la moiteur de juin à New York, des s'assoir sur l'herbe, participer dans les kaléidoscopiques cultures en cours (tatouages, signes de diverses sortes d'éloquences), etc.
L'étonnant de ce rapproché.
Et la ligne de fuite, précisément : est-ce que ça existe, oui, non, entre, dans l'historicité pleine, sa houle.

dimanche 20 mai 2012

Boulevard / documenting - how to how

Much confusion - but welcome despite the narcissistically painful unease - about where to go, what to look for. Documenting was a different plane acknowledged from the start, as "Photographing People" had been and "Getting Close" will be too. But the predicted learning to be gained from navigating this interval is of course taking place, with its discomforts and shiftings and wrigglings.
Several planes, on which I walk drunkenly as if on ice floats:
. the visual: its primary pull, which tends to pull away from document; as well ultimately its necessary crucial nature for documenting to be photographic. To be documenting, therefore.
. the explaining. Trying to hear, with studentlike application (ie: blindly, thickheadedly, to compact excesses while you thrown your body into it), what the requirements of "the story" entail. What that can be, what language that is, where the body can find it.
. the narcissistic drama of the photographic relation. At Grand Central, in Times Square, the elephant with the camera. How to transform this into the work, the curiosity, the desire. How to streamline one into the other. Where the plane is, the rhythm is, which makes them be the same thing.
. overintellectualising, naturally - a comic reminder of this, a measure. Much of the photo exploration an exploration of precisely this: the simpliflying, the paring down, the under-articulating.
. HOW. That's what I'm looking for. Just the pith, the block-like substance of experience, of "how it is". Which bings together on one scene the how I and the how the people. Probably this very spot, the line of flight of photography for me.

Thing is: how to how.

samedi 19 mai 2012

OWS location

I wriggle and hide
and cringe.

The outing around Wall Street and Zucotti full of light in the May sun, all full of absolutely no trace of OWS. On forlorn scrap of OWS yellow tape at Foley Park. Had to be attempted. Now work.
And then the no-trace of photography. The trouble with explaining. The trouble with seeing anything with the 35 and then the 50.

vendredi 18 mai 2012

ICP story assignment

Ah, et j'oubliais : les photos vides de l'exercice suivant à Grand Central. Question photographique suspendue, sans image résultante (une, piteuse, et finalement comique). Ce qui n'empêche pas un enseignement - qu'il faut aller chercher par derrière une expérience narcissique un peu envahissante.
Chercher une personne dans la gare, et composer une "story" avec elle. Ce qui s'est avéré être, pouvoir être : observer, ce vers quoi le tâtonnement m'amène, les choses qui sont des murs, les choses où je trouve du pouvoir et du je, du chez-moi par l'en-avant (c'est ce point, l'exultation), par surprise.
M'amène à parler avec une employée parmi les gilet-orange des voies. Jusqu'à une photo : c'est pour l'exercice, l'effort, le passer par. Mais je me vois attirée par : the station-master, what's that, les corps qui portent les institutions, qui en sont traversés. Traversés de public.
Attirée par : la cuisine de Junior's, Food Court: le secret des fonctionnements, la fabrique du public. Même excitation qu'autour des bouches d'égout, bouches de gaz et tyauteries ; les fonctionnements, les circulations, le objet secrets publics. Non accessibles "au public" mais pour le fonctionnement public : "travaux publics" etc. Les coulisses, les machines.

Bon, puis après je me retrouve dans la piscine de l'inarticulé, du I don't know what about it - le public, l'anonyme, le que ça existe, qui a une physionomie collective et anonyme. L'émotion de ça, peuple et gen. What about it, what? Me trouvant sotte à essayer de l'expliquer, aux photographiés comme aux viewers des photographies. Soupe de désir.

jeudi 17 mai 2012

Documenting

Very thin, slim things I'm learning. Rase harvest.
Tiens, just thought of this: rase & grassroots. Ces mots-appels, mots d'énergie, de désir.

Les exercices ICP permettent de rencontrer des aspects, des zones, profondément imprévues. Beaucoup des savoirs, dégagements, dénouages soudains et locaux, à effets lointains, sont par les à-côté de l'orientation, qui donne un point de rencontre trop exigeant trop frontal. Trop dans l'entrée. Et au ras de ma difficulté.

Le documentaire comme entrée, tout simplement. C'est la qualité, jusqu'à estomaquante, de la photo de ND, et c'est ce qui finit par se dégager de ses paroles, ses efforts, pour parcourir les grands espaces de ce qu'il sait intimement en cherchant une porte pour nous faire passer, in. Rencontrer les "systèmes", et trouver les moyens souples pour les contourner s'il le faut. Trouver les modes de l'entrée.
(Je note avidement les bribes de dialogue qu'il invente en exemple, pour dramatiser ses expériences du rapport de documentaire; "footwork", "talk to people", etc. Comme des fétiches.)

Mais les savoirs par le biais, simplement d'avoir traverser les questions. Y avoir passé le corps. Vendredi dernier cherchant les premiers enchaînements de "stories" à Grand Central. Les affects par quoi on passe, bon. Part scorie des questions. Mais :
- la question de l'hypocrisie, qui était restée en travers du chemin avec "Photographing People", est déplacée. L'hypocrisie ce serait demander/proposer à quelqu'un quelque chose pour en obtenir autre chose. Instrumentaliser manipuler, tous ces tropes-là du malaise. Mais il surface de cette bouillasse quelque chose de franc : le désir de connaître, l'intérêt effectif, la curiosité. De découvrir. Avec le paramètre supplémentaire qu'est le contexte new-yorkais : à la fois le jeu social huilé et maximalement élargi, mais aussi ses inanités son tout-lisse qui ramènent l'entrée à sa question. Exercice, mais aussi déjà la vie, sous mes pieds. Ce désir qui pousse : il peut s'ouvrir se frayer, par son honnêteté constitutive. C'est après qu'on verra ses éventuelles conséquences morales ou idéologiques. Il faudra les prendre comme.
- ce que je fous là, ce qui vient me chercher et me situer : ça dégage du chemin l'idée du personne à personne, ce folklore, contenu dans un mainstream de l'idée de "story". Mais l'institutionnel, le comment les gens, l'anonyme qui est le public. Qui soigne de l'individuel, et de ses déclinaisons par exemple jusqu'à l'hypocrisie.