lundi 27 mai 2013

Communication du 'tous'

"Manifestation pour tous" convergeant aux Invalides hier : il faudra que je fasse mes fieldnotes.
Troublant, et le plaisir de ces découvertes basiques dans l'épaisseur, dans le biais, de mes attendus.
De même que la piste non prise de l'exploration du grassroots américain du côté du Tea Party, à laquelle j'avais eu le choc délicieusement critique de me voir invitée. Ron Paul campaign, au printemps dernier.
Les sociologies des corps et des chorégraphies. L'unanimité dessinée par le soin de la com, à grande échelle. L'entrée étonnamment facile : j'y entre comme dans du beurre. (Contrairement au salon du livre politique à Gambetta samedi, qu'il faudrait habiter plus intimement pour entrer dans une photo de.) La courtoisie, le "bon enfant", les familles et les personnes âgées, la certitude d'être entre soi et donc l'humeur de confiance et de joie, peuple rassemblé. Identifié.
Et comment les photos montrent ou ne montrent pas la différence, la spécificité, de la façon sont je m'y positionne. Les robocops aussi, aimables et souriants, curieusement, en humeur de dimanche ou de fête populaire. [Avant les casseurs plus tard, et les extrémistes à côté.]

A la fermeté de mon intention, qui est de rentrer dans une dimension d'intime qui n'est pas dans les visages, Joe Rodriguez m'invite à chercher les émotions. Chercher que sans les visages, on manque les émotions. Les  blocs des corps plasticisés, et en particulier le design des couleurs, cette sculpture très efficace de la foule, bleu (entre roi et turquoise), blanc, rose : les moyens sont assez plastiques, I'm afraid. Surtout le sourire plastique ordinaire du rose au soleil et à la peau.